30 juin 2007

Mark Z Danielewski à Paris : Only Revolutions, but what a revolution !

Inutile de remuer le couteau dans la plaie.
Je sais, j'ai râté la venue de Mark Z Danielewski à Paris, le 26 juin 2007. Initialement réservée à la presse, pour la sortie le 23 aout 2007 de O Revolutions, traduction par Claro du Only Revolutions, Danielewski a néanmoins tenu à rencontrer ses lecteurs.
Plus particulièrement certains d'entre eux, "demeurés" du forum House of leaves, racine de l'Yggdrasil onlyrevolutions.com.
Donc, pour le compte rendu, vous pouvez vous diriger sans crainte vers le blog de L'Ombre : tout y est.
Photos.
Commentaires.
Gag.
Et le couteau dans la plaie ne cesse de tourner. Only Revolutions, je sais...
La suite sous peu.

23 juin 2007

Dissidons ! (tentative)


Cinq à sept [A.M]

Autobiographomanie Matinale



(5 :00 :00)
Paris s’éveille, Marseille à peine.
Tranche horaire entre crochets [no man’s land, not yet family’s land], entre parenthèses, entre café et boulot, sommeil poisseux et veille esclavagiste. Je retiens la nuit pour deux heures encore. Avant le top chrono d’un autre A Day in the Life échevelé dont les freins auront lâché - un runaway train-train quotidien emballé, pesé, pesant.
Deux heures que j’élastique jusqu’au point de non retour, jusqu’à ce qu’elles cèdent et claquent et remballent leurs cliques et leurs claques, battent en retraite.
Deux heures stakhanovissé au clavier, à punaiser sur l’écran des caractères crépitant sous mes doigts, lettre à lettre, mot à mot. Écriture en pilotage automatique. En dépit du (bon) sens. Envers et contre tout, surtout. Un toc, un tic qui vaut mieux que deux tu l’auras - on ne se refait pas. Le pli est pris. Pour le meilleur et souvent le pire. Le seul divorce possible : clic droit/suppr.
Monomaniaque, vider la corbeille devient corvée répugnante répudiée sine die.
Deux heures de frappe frappadingue pour évacuer le trop plein, vidanger les circuits trop imprimés, par déni. L’ennui nuit, donc je le récuse. Le renie ? Soit ! Qui mal y pense ?
Ce cinq à sept me purge et m’abandonne exsangue : je traverserai la journée avec la consistance désincarnée d’un amant comblé, aux jambes filandreuses, la tête dans le -
- Qwerty ? Que nenni !
Chaque matin : azerty.
Uiop ! C’est parti !

18 juin 2007

Get back !

Le claro-blog est get back !
Je vois des Lucy in the sky, flying toward grace.
Let it be.
Et c'est ici que ça se (re)passe.
Faites passer.







La suite sous peu.

16 juin 2007

Envolé Toward Grace ?

Une fois n'est pas coutume.
Mais deux fois ?
Le second blog de claro, Toward Grace, est désormais écrit sur une page 404.
Le clan des fêlés lecteurs s'interroge, parcourt la toile à la recherche d'un indice. D'un nouveau fil d'Ariane à même de dénicher...quoi ?
D'autres extraits de la traduction en cours du Against the Day, de O Revolutions, de Vollmann (avec ou sans tête de veau, mais avec T Shirt jaune canari) et de notes du translateur himself.
In vain (à ce jour).
Hormis une possible renaissance annoncée au détour d'un commentaire inscrit sur la Tabula Rasa.
Les claviers crépitent, les mails fusent, propulsent un même leitmotiv : t'as des infos ?
t'as des infos ?
Et nous voilà condamnés au wait and see.
Si.
Histoire de patienter - ou de remuer le couteau
dans la "plè" - voici le tout dernier post du Toward Grace volatilisé.
Savourez.
En guise d'apéritif ?
La suite sous peu (hope so)

[citation]

L’AtdD language


Disons-le d'emblée, la langue AtD n'est parlé par personne à part the Pynch himself. Pourquoi? alors que tant de crypto-novlangues semblent essaimer comme petits pains post-modernes/mortem ? Que fait Mr. P. que personne ne sait faire. Mauvaise question. Que fait Mr. P. que personne n'a envie de faire, et à quel prix le fait-il? Parce que tordre la ligne dans le sens contraire de la réfraction de l'eau n'est pas donné à tous, et vous brise l'échine. Certes, on sent moult jubilation et distance dans la prose pynchonienne du contre le jour. Mais quelles contorsions mentales peuvent présider à cette façon de désaccordéoniser la matière produite par le muscle langue? Mystère. Ouvrez n'importe quelle page, vous tomberez dessus: sur cette foulure qui dut être une entorse qui sera une fracture qu'on dira greffe. Ce tempo d'argentier sourdingue qui fait mine de ne pas voir les clients béats devant la vitrine stain-glassed. Magicien? Sûr, mais surtout orfèvre sachant se renouveler à chaque cri du métal. Proust, peut-être. Agrippa d'Aubigné. Tout ça est rare. Voyez les pages 174 et suivantes, où Pynch nous assène les "Lew found himslef…" "Lew had found his way…", "Only would it occur to his…", "Lew began to find…", "what he could begin to see…", "it seemed to Lew that…", "he found himself out lying…", "he found he was running", "he found himself surrounded…", "Lew found, you'd say…", "Lew couldn't figure…", "like wanting to find out which side he…", "discovering from all the way down…" : et on est à peine page 180. On ne peut pas dire que le verbe "to find" ait été économisé. Alors. Pynchon est-il sénile et n'a-t-il plus la force de renouveler son bag ? Vu l'étendue du lexique diffusé partout dans le livre, la réponse est non. Bien. Que fait, donc, ici, Pynchon? Certes, il met Lew en position mi-passive – cette fameuse et ma foi banale syntaxe amerloque: he found himself doing such or such: qu'on évitera de traduire systématiquement par l'odieux "il se retrouva en train de" (on dirait une traduction faite par un chef de gare!). Non, ce que fait ici l'auteur, c'est un hommage aux marqueurs narratifs homériques, mais en déplaçant l'accent épithétique sur l'actif (passif?). L'aurore avait les doigts de rose, Lew, lui, "se retrouve en train de": c'est sa nouvelle nature, qui influe sur la syntaxe du passage, qui l'enferme dans une répétiition cauchemardesque dont il aimerait s'extraire (et Pynchon est ici grammairien d'écriture, un peu comme Jauffret l'ait avec le conditionnel). Lew found, Lew found, Lew found… et l'oreille peut même, perverse, entendre un "new found…". J'extrapole. J'outre-ouïe. En français, on va tricher, mais cartes sur table, jambes croisées, l'œil du croupier vissé sur nos mains. Différence et répétition. Oui. He found himself translating. Dans le train traductant?

[/citation]

9 juin 2007

Against the Day : as if/here and there


Claro l'a posté dans Toward Grace, sur les 427 premières pages de Against the Day : 423 "as if"
Je n'ai lu que 175 pages - esc@rgot oblige - mais je me pose une question : combien de "here and there" ?
Tout autant que les couleurs - green, yellow, etc - et tout ce qui a trait à la lumière - adjectifs, adverbes, etc - et à son négatif - ombre, etc - "here and there" revient...en boucle ?
Simple impression, ou réalité ?
Qui peux cracher une stat ?

La suite sous peu.

8 juin 2007

O Révolutions : la (presque) couverture VF


Il l'a fait ! Claro vient de poster le visuel quasi définitif de la couverture de O Révolutions, VF du Only Revolutions de Mark Z Danielewski.
Vivement fin août ! (sans oublier la venue à Paris de MZD himself, la dernière semaine de juin !)
La suite (de plus en plus) sous peu.

6 juin 2007

Only Revolutions : audio book

Tout chaud copy/pasté du blog de Mark Z Danielewski sur Myspace :

At long last the audio version of Only Revolutions is done and thanks to CD Baby will soon be available exclusively as a download on iTunes and many other digital outposts. (We're told anywhere from 3 weeks to 3 months.)

For now you can check out this link:

https://www.cdbaby.com/group/mzd


Basics go as follows:

Sam's read by Mark Z Danielewski
Hailey's read by Alexis Madden
Music by Danny Elfman

There are some bonus tracks including LITTLE RUNAWAY written by Poe when she was a teenager, the REVOLUTIONS OF RUIN everyone was asking about and the Wagnerian Only Revolutions PRELUDE.

The whole thing runs around 9 hours, broken into five parts or more precisely five reels.

Only Revolutions (Reel 1)
Only Revolutions (Reel 2)
Only Revolutions (Reel 3)
Only Revolutions (Reel 4)
Only Revolutions (Reel 5)

Each contains 18 tracks except for the fifth reel which has 18 tracks plus the three bonus tracks.

Tracks alternate between Sam & Hailey and are named according to speaker, chapter number, the title of the chapter and the pages. i.e. Hailey's first track looks like this:

Hailey I.1 - Everyone Loves The Dream (pg 1-8)

Digitally this means you can listen to it as Sam/Hailey/Sam/Hailey etc. etc. or instantly arrange it according to name and listen to just Hailey or just Sam or with your own play lists arrange it anyway you like.

The whole thing will cost around $50 to download or $9.99 for each reel. Of course if you just want a taste you can download a couple of tracks for less than $2.



Co-produced by Jessica Kaye. Engineered by Zed B. Starkovich. Recorded at The Media Staff. —Thanks Jerry for the great bread! Earwatched by Poe. Special thanks to Kirsten Johnson, Olle Romo, Samantha Rogers, James Kimball and of course Danny and Bridget and the Moonmad Sunday Gang.



Bonus Tracks include:

Little Runaway by Poe, written when she was a teenager. Piano by Nathan Rosenberg.

Revolutions Of Ruin by Mark Z Danielewski & Kenneth Burgomaster. With very special thanks to Kimberly Beder, Eamon Cannon, Kevin Connolly, Carolyn Eilola, Christy Gordon, Gwen, Siobhan Hanson, Erik Hartley, Heartbreak, Paul Jensen, Kristin Larch, Alexis Madden, Jeff Moody, Curtis Rasico, Johnny Rogers, Nowlin Scoggins, Clayton Sims, Fearful Syzygy and of course G@rp.

Only Revolutions Prelude by Mark Z Danielewski, Kenneth Burgomaster and Richard Wagner.


Total audio Lengthfor Reels 1-5: Around 9 hours.
Year of Publication: 2007

La suite sous peu.

3 juin 2007

O Révolutions : page first

J'ignore totalement si j'ai le droit de poster l'extrait qui suit.
Claro, si problème, fais-moi signe, je supprimerai.
La suite sous peu.

Samsara ! Samarra !

Légende !

Je peux tout

quitter.

Tout le monde aime

le Rêve, moi je le tue.

Les Cèdres de l’Atlas jaillissent

au-dessus de moi : — Boogaloo !

Je trouve en moi mon essor.

En feu. Comme mes boucles.

Je vais anéantir le Monde.

C’est tout. La dévastation

est partout. D’une pichenette.

D’une pirouette. Une bobine.

Seize ans tout-puissant et liiiiiibre.

Rebondir les pieds nus.

Les Trembles sont beaux ici :

– Tu n’as rien à perdre. Vas-y.

Sers-toi.

Les Pins tordus, apeurés, oscillent.

Epouvantés. Beaux, également. Parfumés.

Pourquoi vais-je pieds nus ?

2 juin 2007

O Révolutions : first page !

Et davantage d'infos sur la venue de Mark Z Danielewski à Paris, entre autres, ici.
Thanks ClarO Royal !

Claro : Against the Night, Toward Grace

Ne cherchez plus Against the Night, blog de Claro, jadis Scarecrow.
Il s'est envolé Toward Grace.
Premier message : quelques lignes de la traduction de Against the Day, de Pynchon, histoire de larguer les amarres avec panache.
Et de nous faire saliver.
Le hic : où retrouver l'extrait de la traduction française de Only Revolutions de Mark Z Danielewski, publié sur le défunt Against the Night ?
Franchement ? Aucune idée...
La suite sous peu.

13.2.07

OR


Halos ! Héliaque !
Contrebande !
Je peux tout
quitter.
Tout le monde aime
le Rêve, moi je le tue.
Les Grands Aigles s’élancent
au-dessus de moi – Sus, Rebelle !
J’ouvre grand le piège.
En feu. Belle fournaise.
Je vais dévaster le Monde.
Rien de grave. La mutinerie.
est partout ces temps-ci. D’un coup.
D’un sourire. Une grimace.
Seize ans tout-puissant et liiiiiibre.
Rebondir sans même une casquette.
Les Ours dorés se prosternent devant moi :
– Allez-y Lieutenant.
Prenez tout.
Les Castors, apeurés, jacassent
Eux aussi. S’inclinent, très humbles.
Pourquoi suis-je tête nue ?