30 septembre 2007

O Révolutions : rhizoméducation sentimentale ?



O Révolutions.
Chronomosaïques.
Certains fragments : évidents.
D'autres...
Sam 7 : 1er janvier 1869
18e ligne : - Fini.

Quand on sait la passion du Traduttore pour Flaubert, on creuse.

16 mai 1869 : "Mon bouquin est fini."
17 novembre 1869 : L' Education sentimentale paraît en deux volumes chez Michel Levy.

Correspondance de Flaubert : lettre à Jules Duplan - 16 mai 1869 :
" FINI ! mon vieux ! - Oui, mon bouquin est fini !"

Ce "FINI" s'est-il retrouvé chronomosaïqué ?

Possible.
Who knows ?



La suite sous peu.

29 septembre 2007

O Révolutions : mini rhizome(pour commencer) mais il fait le maximum

O Révolutions

Hailey 209 :

VIALOLONACCI –– Passe la serpillière, Traduttore.


Traduttore, tradittore

Traducteur, Traitre.

Traduire, trahir ?

Coïncidence (ça faisait longtemps) ou pas :

Armand Robin, anarchiste de la grâce.

http://refractions.plusloin.org/article.php3?id_article=28

La suite sous peu.
[parce que ce rhizome-là n'est que la partie visible de l'iceberg. Ma main à couper.]

27 septembre 2007

InLibroVeritas : parcequ'Ils Le Valent bien

[citation]


boogieplayer Ecrit le 27/09/2007 à 13h53 - Citer et répondre
avatar 1517 messages Inscrit le: 19/04/2005
La Région Ile de France distribue actuellement 220.000 clés USB équipées d'un bureau et d'un cartable numériques, intégralement composés de logiciels et de contenus libres.

Le bureau est un ensemble de logiciels intégrés dans une interface graphique.

Le cartable est un ensemble de ressources sur la Région et de ressources sur le Libre.

Si l'adresse de votre site figure parmis ces ressources, surveillez vos stats de fréquentation...

Un autre bureau numérique mobile est diffusé en grandes surfaces depuis le début du mois de septembre par la société Memup. Ce bureau intègre également des ressources sur le libre, dans lesquelles nous sommes cité.

Ces bureaux étant en téléchargement libre et gratuit, le nombre potentiel d'utilisateur pourrait être supérieur à 300.000.

Ces bureaux sont édités par la société Mostick, qui est un fork amical et commercial de la framakey de Framasoft.

Pour plus d'infos, des captures d'écran et des téléchargements : http://www.mostick.net

L'annonce sur le forum framasoft
http://forum.framasoft.org/viewtopic.php?t=27024

Laurent Sakka

**

Liste des sites cités :


Framasoft.net
wikipedia.org
iledefrance.fr
lesmetiers.net
cfarif.net
jeunesviolencesecoute.fr
onisep.fr
cidj.com
ac-creteil.fr
ac-paris.fr
ac-versailles.fr
siec.education.fr
venividilibri.org
dogmazic.net
pragmazic.net
inlibroveritas.net
artlibre.org
livretdulibre.org
creativecommons.org
gnu.org
linux-france.org
fsf.org
opensource.org
abuledu.org
openformats.org/fr
freescape.eu.org
oreilly.fr
confessions-voleur.net
libroscope.org
musique-libre.com
gnuart.net
eucd.info
droit-technologie.org
enix.org
aful.org
swpat.ffii.org
lebars.org
legifrance.gouv.fr
uzine.net
frenchmozilla.org
fr.openoffice.org
knoppix-fr.org
support-libre.com
tldp.org
debian.org
slackware.org
h323.org
ietf.org
savannah.nongnu.org
nongnu.org
linphone.org
iptel.org
listes.rezo.net
spip.net
e-mediateur.net
cooperation.net
rfc1149.org
lesocial.fr
ynternet.ch
sincerechoice.org
lea-linux.org
traduc.org
mozilla.org
bugzilla.mozilla.org
linuxfrench.net
apache.org
volle.com
ffii.org
libre-en-fête.net
idile.org
linux-nantes.fr.eu.org
april.org
jdepetris.free.fr
b-l-u-e-s-c-r-e-e-n.net
copid.org
documentlibre.org
fsfeurope.org
tuxedo.org
chat.rtel.fr
stallman.org
cygwin.com
sf.net
cooperation.net
validator.w3.org
Administrateur Mathieu Pasquini - Gérant fondateur In Libro Veritas

[/citation]

La suite sous peu

18 septembre 2007

Single up all lines against the night !


Single up all lines !

On l'a appris par ici.

Atterrissage du prochain Claro : fin octobre.

Dans la collection "miniatures".
Aux éditions Minuscule.
Pilotées dans les marges par Antonio Werli.

On rappellera, à l'occasion, que les mêmes avaient déjà commis deux petites merveilles, qu'il conviendra de se procurer au plus vite :

Mystes, de Julien Schuh
&
Tchelovek ou rien, de Julien Frantz.

L'un bosse dans l'Ombre.
L'autre Docte dans une certaine Maison.


On en profitera également pour se tourner Against the Night :

Alsace année zéro



A quelques poignées d'heures des résultats du second tour, on était en Alsace, côté Strasbourg. Une invitation née de rencontres nées de lectures nées de divers travaux. Il y avait là quelques irréductibles, des énergumènes s'étant connus sur le forum de La Maison des Feuilles (d'un certain Danielewski) et qui, réseau aidant, avaient développé une fratrie assez pertinente, laquelle avait débouché sur des vraies relations humaines. Des modules lunaires nommé Antonio-d'artagnan, Julien-aramis-l'Ukrainien, g@rp-athos-le-sage, assortis de quelques amis et collègues (le serein Daniel, l'épique Gilles, l'excellente Miss Totem, la timide Eugénie…) ont, avec les moyens du bord (qui, dieu merci, faisaient oublier les fastes germanocrétins…), réussi le bel exploit de recevoir sans décevoir. ON a pu parler, lire, et parler encore. Que ce soit au deuxième étage de la librairie d'Obernai, sous le chapiteau dressé par d'authentiques pisteurs d'étoiles à vocation beat-rap-pop (mit flamenküchen), dans la rue, à une terrasse ou sur des canapés-cargos, les questions ont fusé tranquillement. Pas mal de souvenirs, de disques étranges, d'éclats de rire… Et si l'on doit dégager de cette mine d'impressions une petite pépite, eh bien on conseillera un livre:

Julien Frantz
"Tchelovek ou rien"
éditions miniatures, 2007

Pour le trouver, une seule solution à part la révolution:
www.associationminuscule.org



La suite sous peu.

17 septembre 2007

Le marché du mois : septembre 2007

Comme lui, qui a piqué l'idée à lui (dont j'attends la petite note - en carambar), vous trouverez ici, chaque mois, mon panier de la ménagère.
Comprendre : mes provisions.
Le retour du marché.
Hop !
Voici septembre.
J'en vois qui tiquent.
Non, je ne vais pas relire La Maison des feuilles - quoique.
Disons simplement que je tenais à fèter sa (re)venue, même si - ne remuons pas le couteau dans la plaie (au fait : des nouvelles du sort réservé à cette Maison coquillée de frais ?)

Sur ce cliché bancal, vous remarquerez que la tasse est déjà prête pour les lectures café/sucre du latin. [sic]

La suite sous peu.

16 septembre 2007

William T Vollmann - Transfuge #17

Je reviens sur le #17 de Transfuge.
Pas pour évoquer leur papier sur Mark Z Danielewski - certains fragments doivent (ou pas) affleurer dans la freak-critik pondue ici-même.
Plutôt William T Vollmann.
Mille crans en-dessous de la Tabula Rasa de Fausto - je n'ai pas ses compétences.
Juste pour deux coups de coeur :
1/L'atelier de Bill à Sacramento (photo ci-dessus -- nettement moins bonne que celles de Transfuge) : un rêve.
2/Ces quelques mots :
"Les gens qui vont sur Internet ne semblent pas dérangés par le fait d'être constamment sollicités par de la pub. Moi, cela me dérangerait si je trouvais des pubs toutes les deux ou trois pages du roman que je suis en train de lire...
Ou si une note apparaissait pour me dire : "Oh, monsieur Vollmann, je sais exactement à quelle page vous êtes et prends cette page en note dans le but de vous vendre quelque chose à la page suivante ; je vais par ailleurs transmettre ces informations au gouvernement."

Putain de bon sujet de nouvelle !
Je boude de ne pas avoir eu l'idée avant.
Mais croyez-vous que ça arrête Bill ?
Lisez un peu ce qui suit :

"Le plus grand dégât causé par cette technologie, c'est que les gens ne peuvent plus se concentrer, ne peuvent plus apprécier de se concentrer. Lire un long roman constitue pour moi l'une des plus grandes sources de plaisir. Mais la plupart des gens refusent de le faire parce que lire un long roman, ce n'est pas drôle si vous êtes constamment interrompu."

Serait-ce pour cela que je picore chaque jour du Pynchon, du Vollmann, du Gass ?
Sous les pavés, la page à lire plutôt que de bouffer un pavé, puis un autre ?
Ma lecture ne serait-elle que...du surf ?
A moins qu'il ne s'agisse que d'une simple incapacité à trancher, à choisir dans lequel se plonger en apnée ?
Cette dernière question me rassure.

La suite sous peu.

15 septembre 2007

[Interlude#2] Méduse arrachée - titre provisoire

Puisqu'un certain Traduttore (cf O Révolutions - Hailey 209) ne s'en souvenait pas.
Quelques joyeux souvenirs internautes.
En images.
Du temps où "bunker anatomie" s'appelait encore "méduse arrachée".
Puis Houdini devint Translator.

[/Interlude#2]

La suite sous peu.

[Interlude]

Pour en finir avec une question que l'on me pose souvent :
Comment écris-tu ?

Variante : travailles-tu beaucoup tes textes ?


Réponse #1 : non. Je ne travaille pas, je joue.

Réponse #2 : la preuve en image.

Le premier jet de "Le ridicule ne tue pas".





Photo initialement publiée au coeur de Darbraleph.org.

[/Interlude]

La suite sous peu.

10 septembre 2007

Pâle sans bleu : collectOR again ?

Quel bonheur de retrouver sa Maison.
Toute rénovée.
Coquilles joyeusement nettoyées.
Quel plèsir [sic] de la feuilleter.
Jusqu'au...Clou (de Paris).
Où l'esc@rgot tique.
Ettelliuef à rebours.
Stoppe page 543.
Serais-je béni des Dieux ?
Nouveau collectOR ?
Dites-moi, dites-moi, dites-moi.
Que je ne rêve pas.
Que tous les exemplaires nouvellement sortis n'ont plus aucune trace du mot maison à partir de la page 543.
Ne me dites pas que j'ai encORe dégotté un collectOR grâce au même facteur.
Parce que dans le domaine de la coïncidence, on atteindrait des sommets.
Ce qui n'arrangerait en rien mon obsession.

Photos sous peu (sauf si tous les exemplaires...)

9 septembre 2007

O Révolutions : chronomosaïcritik

pORtrait RobOt (Révolutions) - ou The Now Here Found Critic

by

The Ontologique Atrabilaire Copy Pasteur.

Mais quelle mouche a donc piqué un zébulon survolté, ancien dyslexique, fort en maths et en latin dopé jusqu'aux yeux, gaillard athlétique et souriant, à la physionomie bonhomme, aux traits bien dessinés et des yeux noisette ?

En détaillant son visage, on s'aperçoit qu'il ressemble à ces belles gueules de cinéma, un mélange entre Marlon Brando, Bruce Willis, avec en guise de cage thoracique, une caverne entre les côtes, ce qui explique peut-être la bosse - des mathématiques ? - qui orne le front de cet auteur con, pédant, roublard et atrabilaire, qui répond par aphorismes d’une voix d’ogre, en se fichant éperdument des frontières entre les genres.

Fort de son précédent succès et surestimant sans doute ses capacités d’écrivain, comme pour mieux prouver au monde entier qu’il serait le nouveau Joyce, pas moyen d’appliquer les critères normaux du jugement littéraire à son OVNI aux multiples dimensions : on est bien en peine d’émettre une opinion claire à son sujet. Plusieurs lectures sont sans doute nécessaires pour s’en faire une idée juste – sans parler d’en faire le tour.

- Am I just stupid ?

La forme :

Ce livre objet sans verso, sans revers, à double face, carcasse conceptuelle vide, typographie Oui-Oui au pays des jouets, nanti d’un lyrisme adolescent des plus fatiguant, composé de deux parties tête-bêche, deux récits d’une même histoire d’amour entre deux ados de 16 ans pour toujours, qui se lit par les deux bouts, est emballé dans une couverture sur laquelle figure un énorme iris.

Les pages de garde tournées, le lecteur perd ses repères dans ce qui ressemble à un labyrinthe typographique, et qui se trouve être en réalité une construction mathématique achevée, jouant avec les typographies et les couleurs. Des textes couchés tête-bêche, des lettres de couleur, des notes dans les marges, des caractères de différents formats. 360 pages de 360 mots, répartis en quatre textes de 90 mots, dans O Révolutions, l'arithmétique prend le pas sur la littérature. La page, dans un sens ou dans l’autre se divise en trois. Un autre petit bloc de texte dont on n’a toujours pas compris le sens, alors que presque tous nos sens sont sollicités : le toucher, la vue, l'ouïe. L'auteur a voulu cette synesthésie par laquelle les lettres se teintent et résonnent comme des cymbales.
Malheureusement, les codes, les sons, les virages à 360 degrés que le lecteur s'impose durant les récits de Sam et Hailey Heather escamotent le plaisir de lecture, la qualité littéraire et le sens même des mots. Le tout, bien sûr, dégage un fort parfum de virtuosité et peut même susciter, à ce titre, le rejet ou la lassitude. Le parcours ressemble plutôt à une promenade hypnotique dans un champ de mines. L'ensemble s'inscrit dans une sorte de cercle qui renvoie à l'enfermement (celui de la passion) et à la révolution, c'est-à-dire au tour complet sur soi-même. D'où les 360 pages du livre, chacune composée de 360 mots, 360 mots par pages, 4 pavé de 90 mots (répartis en quatre blocs égaux : les deux monologues, chacun flanqué d'une colonne d'événements historiques censés jalonner le parcours des personnages), et la nécessité pour le lecteur de tourner le livre à 360 degrés pour passer d'un récit à l'autre, chaque page contenant deux blocs de 180 mots, et trois entrées, eux-mêmes subdivisés en deux parties.
Au plus près du mitan, se trouvent en colonne des références historiques, qui vont de 1863 à 2063 (mais après 2005, les événements restent à écrire) La vision de Sam se lit par un bout, celles d'Hailey et Heather, par l'autre bout. Chez Sam, les «O» sont verts (il a des «Yeux Verts pailletés d'Ors» ), chez Hailey et Heather d'or ( «Yeux Dorés pailletés de Vert» ), et si l’on n’avait pas compris, les « O » d’une version sont en bleu et les « O » d’une autre en rouge, tandis que la lettre « O » est en vert ou en marron, donc comme leurs iris respectifs. C'est surtout et avant tout une mécanique de très haute précision, à l’allure de jeux d’enfant gâté et creux, magnifique ensemble de rouages dont l'enchaînement parfait, broyant au passage la plupart des conventions littéraires, laisse à la fois perplexe et admiratif, derrière les trucs et les artifices de leur créateur roublard, en retard de 360 trains, qui tourne à vide et seulement sur lui-même et bouleverse nos habitudes de lecture. La prose d' O Révolutions, inventive prend et séduit, incontestablement. Pas seulement par son bouillonnement mais aussi grâce à la violence brouillonne qui émane des protagonistes. Crasse, viol, insulte, drogue, ombre de la camarde, les tourtereaux ne sont pas nés de la dernière pluie, et leur liberté a un goût de sang et de sperme. Pour qui aime l'expérimentation et le bruit des mots qui s'entrechoquent, O Révolutions marquera.

L’histoire d’amour ado-circulaire :

La rencontre de deux adolescents de 16 ans, Sam, Hailey et Heather, les narrateurs des deux faces du roman, qui s'éprennent passionnément l'un de l'autre au premier coup d’œil et se jettent à corps perdu sur la route en quête de leur liberté. Sur les routes, dans une sorte de road-movie, pas un road-book, frénétique, les deux amoureux traversent les États-Unis à bord de plusieurs véhicules, de la Pennsylvanie au Montana en passant par Saint-Louis et la Nouvelle Orléans, et finissent dans un fossé, leur amour absolu les ayant condamnés au repli et, finalement, à la mort ; jusqu'à terminer le livre... en son milieu. Deux adolescents de 16 ans, deux personnages plutôt attachant, qui nous mettent en garde. Hélas la forme choisie par Mark Z. Danielewski n'étant rien de moins qu'élitiste, nous risquons fort de passer en masse à côté du message. L’auteur s'est largement planté dans sa tentative d'écrire "le grand roman américain" et n'est pas le grand romancier que tout le monde attendait. Son livre contient assez de pistes et d'idées mal exploitées, qui n'en sont pas moins intéressantes. Faites-vous une idée vous-même : ultra-chiant. Récit rachitique (il aurait pu se contenter d'une nouvelle ou d'un poème de 150 pages), procédé téléphoné ("O Révolutions", "révolution à 360°", etc...), illisibilité du machin (au contraire du magnifique Saison des Meules), bref, raté, chiant et prétentieux (user de toutes les ficelles de 50 ans et plus de littérature expérimentale dans un même livre... pfff)

«J'esquive ce filou follet/qui caragalope et laisse/filer mes bulles fuselées./Un élan laminant de joie/Echaudée je bous.»

Ce qu’en dit l’auteur, interviewé non interviewé :

O Révolutions célèbre le printemps, la faune, la flore, parmi lesquels Sam et Hailey sont deux enfants sauvages. Ce livre, qui n'est pas une énigme ou un puzzle, ne donne pas à réfléchir. Il est un machin" curieux, "multidimensionnel", que personne ne pourra jamais lire sur ordinateur. Il faut le vivre dans l'instant. Je voulais faire quelque chose de complètement neuf, de sorte qu'il n'y ait plus d'attentes pour le prochain, seulement des questions. O Révolutions est l'expression de la liberté du cœur et celle du libre arbitre, et représente le danger qu'il y a à pratiquer ces deux formes de liberté. Plus simplement et en d'autres termes, il s'agit de l'amour, du suicide et de la route américaine, Cela intensifie les choix et la manière, et quand des recherches sont nécessaires, accélère le processus. Toute connexion est, par la nature même de son fonctionnement, toujours emprunte de conséquences. Plus nous sommes coupés des autres, plus nous sommes désemparés et plus nous avons de chance de succomber à l'inanité et la désillusion engendrées par cette vision magique du monde. Au contraire, plus nous sommes connectés, plus nos existence sont empreintes du pouvoir de notre raisonnement et de la qualité de nos émotions. On peut tout faire quand on est jeune, on se sent invincible, on a envie d'explorer le monde. La forme du livre représente la manière dont la relation entre Sam et Hailey évolue. Et physiquement, par cet objet tridimensionnel, le lecteur expérimente cette relation. Je ne me dis jamais que j’écris des romans. J’écris des livres.

Le traduttore :

Traducteur d'auteurs dits intraduisibles, il a réinventé ce langage, en puisant dans un vocabulaire oublié, démodé ou dans les créations de son cru. Et il y en a d'extraordinaires, en particulier dans les innombrables néologismes, comme "tourister", "fanaccro", "batifrôler" ou encore "déglaviote »

Ce qu’en dit le traduttore :

Je suis attiré par les livres qui engendrent leur propre forme, un projet à la fois ludique et hystérique, et traversé par le fantasme du livre-monde qui oblige le traducteur à inventer lui-même son mode de traduction. J'en ai profité pour aller chez l'opticien et m'acheter des lunettes, le plus important étant, à mon sens, la musique et l'invention verbale ; il s'agissait de n'être pas en perpétuelle hésitation.

Et c'est en savourant cette "liberté enchaînée", qui oblige à des contorsions inhabituelles mais jouissives, qu'on est en mesure alors de créer de façon assez "naturelle" tout un nouveau lexique. Le travail de traduction est vite devenu très hypnotique. Il convient peut-être de rappeler cette distinction que faisait Gilles Deleuze entre style et écriture. Là où certains auteurs font du style (c’est le côté “dictée appliquée” des auteurs français, par exemple), d’autres habitent l’écriture, c’est-à-dire qu’ils appréhendent la langue comme un ensemble de vitesses, d’intensité, de disparitions. Par tradition, les auteurs américains sont plus du côté de l’écriture que du style. C’est important de comprendre cela.

Comment le lire ? Par séries alternées de huit pages ? Tout Sam puis tout Hailey ? Je ne sais pas trop. Aussi le lecteur doit-il se débrouiller avec les répétitions et les différences. Vous savez, je suis moi-même un peu con, pédant et atrabilaire…mais l'intérêt des journalistes littéraires, c'est qu'ils vous font découvrir des livres que vous pensiez connaître sous un nouvel angle. S'exprimer quand on n'aime pas un livre est autorisé : c'est une évidence. Même si s'exprimer n'est pas toujours évident. Ou alors trop. Quoique.

J’aime le livre, je ne veux pas le fétichiser. C'est un préjugé de dire qu'il faut lire seulement d'une certaine manière. Certaines audaces sont plus naturelles aux écrivains américains qu’aux autres, notamment aux auteurs français. O Révolutions est cependant moins un hommage à Joyce et à l’Oulipo qu’une folie shakespearienne. Il fallait presque « rêver » cette traduction.

Tout le monde trahit le Rêve, mais qui s’en soucie ?

Allez, une petite pensée pour Alphonse et Hailey, qui disaient, facétieux : "Si on se mettait à composer les blogs avec de seules véracités, ils tomberaient du coup au format d’une disquette."

O Convolutions Révolutions

Mark Jack OZ Rapielewski Danielewski

D’ailleurs que chez Père Nowell, Denoël

[Pas de suite sous peu]

Hope so…

L'Otarie start west, l'esc@rgot east.

Bricoler une critique de O Révolutions prend du temps. Même en forme de jeu.
Alors, pour le passer, comme le fait L'Otarie : quelques petites coïncidences (j'ai retrouvé mes notes).
Entre Against the Day, de Thomas Pynchon, & Only Revolutions, de Mark Z Danielewski.
Uniquement pour le fun.





(...) being lost, being found, flying, journeying to places too detailed to be anything but real, meeting the enemy, dying, being born over and over... He wanted to find a way in, to look out for her at least, keep her from the worst if he could... (...) As years went along, the film go faster, the exposure time shorter, the cameras lighter. [page 72]

"Time moves on but one axis", advised Dr. Blope, "past to future -- the only turnings possible being turns of a hundred and eighty degrees. In the Quaternions, a ninety-degree direction would correspond to an additional axis (...)" [page 132]

Throyle explained about the mysterious shamanic power known as bilocation, which enables those with the gift literally to be in two or more places, often widely separated, at the same time. [page 143]

J'ai trouvé ça troublant.
Mais je ne suis pas normal.


La suite sous peu.

3 septembre 2007

O (bleus) Révolutions : collectOR

Si votre exemplaire de O Révolutions comporte des "O" bleus pages [Sam]277, 280, 281, 284, 285, 288, 289, 292, 293, 296, 297, 300, il ne s'agit pas d'un hommage à NK des Inrocks
Selon mes sources, vous êtes bel et bien en possession d'un...collectOR.
D'autant que les pages de Hailey en regard comportent des "O" tirant sur le violet [et non le rouge, désolé, NK.]
Donc, si votre exemplaire ressemble au mien, merci de le faire savoir en commentaire -- c'est pour un sondage ;-)
Les photos promises à mes éminents cOnfRères[j'ai fait de mon mieux pour la qualité]:

La suite sous peu.