18 janvier 2009

David Foster Wallace : extrait à l'intention de ceux qui ne connaitraient pas encore et ne savent pas ce qu'ils manquent

& il advint ainsi que Reggie Ecko, tout d'Alfani paré & équipé de bésicles lucifuges, tourmenté par des myriades d'insectes sous-cutanés & en proie aux affres générales du manque, s'achemina incontinent vers la demeure lilas cassé de Sissee &, après avoir examiné toutes les fenêtres aux stores tirés & vidé le sable de ses mocassins à plusieurs reprises & fait retentir la sonnette Cyndi Lauper, enfonça la porte d'entrée & fit sauter la chaîne de sûreté pathétiquement naïve & voilà Sissee, qui tuait le temps innocemment, Walkman sur les oreilles & cassette d'aérobic dans le Walkman ; alors, c'est du moins ce que conclut l'enquête, Ecko -- entrant avec frcas & voyant Sissee Nar non seulement debout & éveillée mais encor donnant vigoureusement toutes les apparences de mouvement motivé -- hésita, un bref & trop humain instant, à ouvrir le feu, allouant ainsi à Sissee une chance de s'enfuir & d'échapper à l'hommage fatal que voulait lui rendre le traqueur, sauf que, apparemment, elle entrevit son reflet double dans les verres traités "miroir" derrière lesquels Ecko protégeait de l'horrible clarté du jour 3D les rétines Romantiques de ses yeux chassieux & fut, apparemment, juste, genre, totalement clouée sur place à la vue de sa propre image mortelle, littéralement pétrifiée par ce qui fut sans nul doute la révélation de ses appâts Optimisés & transhumains dans le premier miroir de quelque sorte que ce fût dont elle croisait le reflet & apparemment, durant qu'elle se tenait là, hiératique & passive & impénétrable & sous le choc, le coeur d'Ecko se regonfla de passion condamnée & d'amour intolérable & de feu supra-Romantique & d'arias en ut majeur & cette foudre lui électrisa si absolument le système nerveux central qu'il reprit ses esprits/perdit la tête une fois de plus & dessouda Sissee, généreusement, avant de se brûler la cervelle de, mystérieusement, non pas une mais trois balles.

David Foster Wallace : Tri Stan : J'ai cédé Sissee Nar à Ecko (extrait) in Brefs entretiens avec des hommes hideux - Au Diable Vauvert

La suite sous peu.

11 janvier 2009

A tribute to temporel

Une énigme secoue la toile depuis quelques jours.
Enfin, disons plutôt que certains recoins de la toile bruissent de points d'interrogation.
Non. En réalité, certain microcosme se pose des questions.
La décence m'oblige à révéler que depuis le 22 décembre, je m'interroge : qui ?
Comment ?
Qui quoi ?
Qui, mais qui donc est temporel ?
Je reconnais que, posée de la sorte, la question s'avère pour le moins étrange.
Reformulons.
Depuis le 22 décembre de l'année dernière, fleurit ici-là un commentateur pseudonymé temporel. Ses messages sont à la fois cryptés et bourrés d'un humour que je suis peut-être le seul à remarquer mais tant pis. Ma curiosité est piquée.
Qui est donc temporel ?
Creusons parmi les traces qu'il a laissées.
Historique :
22/12/2008 sur le Fric-Frac Club
Bon où suis-je ? Fric-frac club : résidences secondaires ! Je me suis encore trompé dans mes calculs, faut dire que je me suis servi de la matière noire qui dévie la lumière, les Wimps mais on en sait pas assez encore sur ce sujet. Je voulais aller vers la planque de l'escargot Garpien, finalement je trace une triangulation mais je ne sais pas si je vais réussir l'opération. Le chiffre 3 est récurrent en physique sans justification théorique. La triade et la triangulation ça fonctionne bien aussi dans C-J donc je vais y arriver, je prends mon temps. C'est étrange Ljubica me fait penser à Agathe sur l'Autofictif : tendresse, digression, éclat de rire.
05/01/2009 sur le Fric-Frac Club toujours
Dédoublez les haussières, les Lumières vers G@rp.
05/01/09
Dédoublez les haussières. Je perds également un peu de mon invisibilité. Le livre 5 au carré 49 est un fantôme. Je suis sûr que l'épouvantail est un complice à cause du strip-tease Botticelli, l'épouvantail a confondu l'intruse sur le territoire avec Oedipa Maas, édifiant non ! J'ai besoin de tes Lumières, V chapitres dans C-J et si mes calculs sont exacts 68 parties comme suit : Un = 9, Deux = 20, Trois = 18, Quatre = 20 (livre vain était subtil), Cinq = 1, soit 68 ça n'annoncerait pas à tout hasard les sixties in L.A. de IV ? Qu'est ce t'en penses ? Si toutefois mes calculs sont justes, ça me plaît tellement ainsi une belle harmonie dans ces chiffres, non !
07/01/09
Pendant que tu comptes les pages, un intermède, j'ai apprécié de retrouver le nombre 73 à travers l'évocation de Nixon dans Cyclocosmia et très attentif à l'écran noir au sujet de Gravity's Rainbow si le noir n'est pas lisse mais matière comme la page noire du Tristram Shandy ça devient très intéressant et je n'y avais pas pensé car j'ai retenu l'écran blanc enfin l'estompe vers le blanc, influencé par le vacuum à l'abandon de Perec et l' oeuvre remarquable et tellement humaine de Roman Opalka. C'est Vollmann qui aura le dernier mot : ...et seuls le noir et blanc demeurent.
08/01/09
Si j'avais dû me rendre au 19e à Ellis Island, l'île aux larmes (Perec Bober) l'administration aurait écrit la lettre L sur mon dos, j'aurais été le reître sur un plateau d'échecs, retour à la case départ vers l' Europe d'où je fuyais la misère, l'île ne veut pas du boîteux, elle refuse la différence, alors "I comme Idiot" ça m' a fait rire. J'ai regardé longuement mon visage dans une cuiller, côté convexe : mon visage déformé à l'endroit et côté concave mon visage déformé à l'envers, ya pas de doute l'Idiot c'est moi tant pis si c'est prétentieux. Ce qui est jubilatoire c'est que j'avais pressenti l'image de la cuiller avant que l'Idiot n'entre en scène, c'est quelquechose d'indéfinissable ça se passe dans l'écriture. T'en mets du temps à compter les pages ! Je sais t'es coincé avec l'expédition Franklin, temps idéal pour relire le livre.
09/01/09
Si je choisis de ne pas prendre les fusils, il me reste le rire, le chant, l'harmonie. A chacun son triplé : le chiffre 9 Perec l'appréciait car il l'associait, entre autres, à l'adjectif NEUF. 9 = triade de trois 3+3+3 (Jimi Hendrix if 6 was 9, on le retrouvera sûrement dans IV = 9 + 22 ou 22 - 9), ce que j'apprécie dans la triade de Peirce c'est l'abduction qui suit induction et déduction parce que l'abduction c'est du dissensus. La table de 9 est palindrome, elle renvoie à la navette du métier à tisser (IWW dont la cause t'a ému) gauche droite, droite gauche. 18 le double de 9 donc 3 au carré + 3 au carré et enfin 20 et sa rétroprojection qui correspondent aux 20 triangles (triangle : le plan) de l'icosaèdre (miroir d'eau), le chiffre 1 est hermaphrodite, je n'ai jamais cru que l'ange n'a pas de sexe, il choisit comme Orlando il est soit masculin soit féminin. Avec le triangle de Pascal derniers détails à régler avant l'épilogue.

C'est tout pour l'instant.
Après relecture, il appert que certains indices m'inclinent à pencher pour Pugnax.
Ou un certain PlayDo Bros, bien trop lointain.
Rien n'est moins sûr.
Mais quand même.
En tout cas, temporel est fidèle, dingue du ciboulot, il lit : je tenais donc à le remercier.
Ici.
Au grand jour.

La suite sous peu.

1 janvier 2009

Bon..ben...Bonne Année, hein...

En règle générale, au douzième coup de minuit ça se passe comme ça :


Le lendemain -- aujourd'hui, donc -- ça se passe comme ça :


Alors, à l'occasion de la nouvelle année (2009, pour ceux qui auraient du mal à suivre), l'esc@rgot est heureux de vous présenter des vœux qui réveillent les paupières lourdes et cernées par des blancs rougis de tous bords (?)
Pour les messieurs :


Ça le fait, non ?

Pour les demoiselles :


Pfff ! même pas de quoi s'acheter une chemise ! [ceci dit sans jalousie aucune. Non, vraiment aucune.]

Bonne & Heureuse Année 2009 !
Et n'oubliez pas de lire, lire, lire et écrire, écrire, écrire - mais surtout, surtout : de rire, rire, rire. De tout, de rien.
Bises baveuses @ toutes & tous !