23 décembre 2007

notule, appendice, manifeste et dernier regard

La taille de l’ecopli trompe – qui m’envoie quoi ? – jusqu’à ce que les yeux (Bâbord toute !) reconnaissent le tampon : association minuscule.

Bien que persuadé d’y trouver le bulletin de renouvellement d’adhésion, pour la saison deux, l’index alors fébrile dégoupille l’enveloppe ; il n’a pas oublié que minuscule fait toujours les choses plus grandes à l’intérieur qu’à l’extérieur.

D’abord : notule.

Descriptive.

L’annonce révèle un contenu majuscule, jamais adhérent ne fut plus choyé :

Une nouvelle en appendice…

Un sabotage en manifeste…

Un dernier regard sérigraphié en double continent rorschachien…

Deux Julien et un Antonio : trois façons de cloturer en beauté l’année passée et d’ouvrir en fanfare alléchante l’année future…

Le bulletin d’adhésion, quant à lui, n’arrache aucune grimace : la qualité et le plaisir n’ont pas de prix. Adhérer plus pour gagner plus. (Merde ! Deviendrait-on perméable à quelque message subliminable ?)

D’abord, le sabotage de l’esprit (titre sans rapport aucun avec la parenthèse précédente, qu’on se rassure) par julien schuh. Ou vie et mœurs insidieuses des Monumonstres qui sifflent sur nos têtes, nous raidissent, nous empèsent, nous amidonnent. Manifeste qui pourrait fort bien avoir été composé par Armendo Lip himself, avant sa dissolution. Armendo Lip dont le dernier regard, posé là, sur la table, semble soudain se plisser malicieusement en confirmation complice.

On sourit.

En coin.

En crocs : « détruire enfin les monuments de notre entendement. » Message reçu !

Puis.

un jongleur de temps

julien frantz

Trois pages miraculeuses en cette fin d’année morne et morose et pluvieuse.

« Lui jonglait dans le temps. S’il savait se montrer assez vif, il pouvait se saisir d’un évènement sur le point d’advenir et l’expédier aussitôt dans les airs pour le rattraper au moment voulu, une seconde après ou des années plus tard. »

On sourit.

On aime.

Ce julien-là s’est saisi de ses mots sur le point d’advenir, les a expédiés dans les airs pour les rattraper au moment voulu. Ce moment initié par « tchelovek ou rien » qui se poursuit sans faiblir.

On repose ce jongleur de temps, on en gardera longtemps la trace : celle des grandes nouvelles.

Puis on croise de nouveau le dernier regard d’Armendo Lip, et là, yeux dans les yeux, pour mieux atteindre les « minuscule », là-haut, vers l’est, on hisse l’envers pour leur retourner le compliment :

nos remerciements pour l’année passée et nos meilleurs vœux pour l’année future.

Au-dehors, un rayon de soleil cisaille la grisaille de ce 22 décembre 2007.

Si ça n’est pas un signe…

La suite sous peu.


1 commentaire:

  1. Je viens tout juste de finir "Un jongleur de temps" de Julien Frantz & je trouve que c'est un texte d'une intelligence remarquable, & je ne dis pas ça parce que je l'ai lu sous le regard gouaché d'Antonio...

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Single up all lines, Chums !