On en tremble.
On craint le pire.
L'Académie veut rajeunir ses troupes !
Mais quand on lit ce qui suit dans Le Monde du jour (ne pas confondre avec un éventuel titre de Pynchon) :
"L'Académie française épouse son temps, mais avec cinquante ans de retard", résume Jean-Marie Rouart. Elle a refusé Balzac : "Le roman a été le grand genre du XIXe, et l'Académie l'a raté, résume Pierre Nora. Zola allait se représenter pour la dix-neuvième fois quand il a choisi de défendre Dreyfus : entre deux immortalités, il a choisi la bonne."
Aujourd'hui, en revanche, les candidats manquent. Après Philippe Sollers, Patrick Modiano, J.M.G. Le Clézio, qui font la sourde oreille, l'Académie ne cesse d'enregistrer de nouveaux refus. Récemment relancées, les historiennes Elisabeth Badinter et Mona Ozouf ont décliné.
Pas grave, disent certains, qui chérissent les CV plus universitaires, comme celui, irréprochable, de Michael Edwards, défendu par l'helléniste Jacqueline de Romilly. "C'est ainsi : la crise de l'Académie française reflète celle des élites. En France, on manque de talents", soupire Pierre Nora. La bataille, du coup, oppose "l'école de la littérature" à celle de "l'honorabilité". La première se remet difficilement de l'échec, en octobre, de la romancière Danielle Sallenave. "Un complot", avait lancé alors, sous le coup de l'émotion, la romancière Florence Delay.
Le 7 février, les amis des romanciers batailleront à nouveau. "Je défends les petits écrivains, les moyens, les très grands : j'ai toujours peur de rater Baudelaire", affirme encore Jean-Marie Rouart. "L'Académie ne doit pas devenir une annexe du Collège de France", ajoute l'avocat Jean-Denis Bredin. Des jeunes romanciers - quinquagénaires -, souvent issus du Figaro littéraire, sont sur les rangs : Didier van Cauwelaert, Eric Neuhoff, François Sureau, voire Marc Lambron... Pour rajeunir son institution, Hélène Carrère-d'Encausse n'exclut rien ni personne : "Nous avons donné le grand prix de l'Académie française à Amélie Nothomb. C'est un petit signal amical qu'elle a très bien compris."
Nous aussi.Donc.
On tremble.
On craint le pire.
C'est pourquoi :
J'accuse !
D'ailleurs, pendant qu'eux batailleront, nous, on lira Madman Bovary.
La suite sous peu.
Devraient p't-être faire des castings télévisés ?
RépondreSupprimeryes !
RépondreSupprimerLa Star Académie !
Avec vote du public (quoique...)
Pour Claro, tapez 1
Pour Chevillard, tapez 2
Pour Nothomb...ne tapez pas^^
2
RépondreSupprimerPas taper. Pas taper.
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