16 avril 2009

Fabrice Colin - La Saga Mendelson : trop bien pour les enfants


On a déjà eu l'occasion à maintes reprises, ici-là, d'évoquer Fabrice Colin.
Une fois n'est pas coutume, revenons-y.
Avec plaisir.
Le plaisir involué de lire après avoir relu - je me comprends.
Une précision avant tout : La Saga Mendelson, dont le premier tome, Les éxilés, sort aujourd'hui-même, fait partie de la littérature jeunesse.
Et raconte l'histoire à travers les âges d'une famille juive.

Ne faites pas la grimace quand on parle de littérature jeunesse.
Ici, point de mini clone édulcoré de Dan Brown, ni de "Henri Pottier et ses chamallows mortels "version frenchie, ou de "Un des Beatle me barbe", et encore moins de phrases simplettes pour enfants.
Ici, et c'est justement en cela que l'on apprécie Fabrice Colin, on parle aux jeunes comme à des adultes. En d'autres termes : on n'infantilise pas - la nuance est d'importance.
C'était déjà le cas avec La fin du monde, dont la dureté toute relative avait fait débat - pensez donc ! Des héros qui meurent ? Dans un roman jeunesse ? Ça. Ne. Se. Fait. Pas.
Eh bien si.
Non seulement Fabrice Colin remet le couvert mais va plus loin.
Une oeuvre ambitieuse, dont il sufira de lire les papiers déjà parus chez Clarabel, Cuneipage, In Cold Blog (avec une interview, siouplè !) -- il n'y a guère que Lily pour être en retard : on lui pardonne volontiers, elle découvre Claro -- pour se faire une idée et foncer chez le premier libraire à portée de main (sic).
Parce que, voyez-vous, même les adultes ne pourront lever le nez de cette Saga Mendelson, justement parce que Fabrice Colin explose la frontière jeunesse/âge adulte.
Une preuve ? C'est la quatrième fois ( Le livre des monstres inclus) que les mini g@rp veulent me piquer mes Fabrice Colin.
Après moi s'il en reste ! (ce qui donne, traduit en langage paternel : "Je le lis d'abord, pour voir si c'est de votre âge" - excuse à deux balles ; même pas honte)
Bref.
La Saga Mendelson, vous en avez un extrait ici.
Le tome 2 est en préparation.
C'est tout sauf rasoir, ce que l'on aurait pu craindre d'un tel projet, tant le mélange est vivant : interviews, extraits de lettres, etc, etc.
Qui plus est, les ados (et/ou les adultes peu intéressés par l'histoire) retiendront davantage de choses qu'avec les cours d'histoire qui sont/ont été, il faut bien l'admettre, parfois un peu trop...abstraits. Et ça, à mon sens, c'est un des points forts de La Saga Mendelson. Outre une histoire, c'est l'Histoire que Fabrice Colin nous raconte.
Et on ne boude pas notre plaisir de lire...et de retenir.


La suite sous peu...en novembre (ou avant, si on remet ça), pour le tome 2.
On y sera.

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