28 avril 2009

La suite sous peu


Attendu que même Ctrl Alt Suppr n'a pas suffi.
Attendu que même une opération à coeur ouvert de la bête n'y a rien fait.
Attendu que Windaube m'a donc joué un tour (de cochon) pendable,
I The jury,
L'ai condamné au placard. Au rebut. A la casse, pour un nouveau départ.
With a Mac.
Mais il me faut encore du temps pour perdre les (mauvaises) habitudes microsoftiennes.
Sans parler du dressage du Mac...Book (ça ne s'invente pas).
A ce sujet, besoin d'aide :
- quelq'un sait-il comment taper un crochet sous Mac (je ne vois que des parenthèses, nom d'un esc@rgot !)
- quelqu'un sait-il où se trouve la touche "suppr" ou "del" ou équivalente ?
Merci d'avance.

En attendant, et à venir sous (aussi) peu (que possible) :

- la suite des notes de lecture de L'Odyssée barbare de Daniel Sada
- un nouvel extrait coup de poing - tendant vers le coup de coeur
- et puis peut-être de l'imprévu en forme de surprise...

Tout ça pour dire que l'esc@rgot n'hiberne pas au printemps.
Loin de là.

La suite sous peu.

[extrait coup de poing]Cosmic Trip


Ce fut un Caravage mes frères à en juger par la sauce répandue. Je suis le jeune homme pelant le fruit mais pas seulement. Je suis Sardanapale luxurieux cunéiforme suicidant collectivement dans l'ordre et comme suit : femmes, esclaves, chevaux, sacrifiant favorite au coeur Myrrha d'un bûcher hyper luxe mais pas seulement. Je suis Judith décapitant deutérocanonique Holopherne imbibé viticole sous l'emprise de... mais pas seulement. Je suis Vlad l'empaleur qui aurait rencontré Gilles de Rais crossover alchimie mais pas seulement. Je suis Carmilla fantomatique apparition à la pâleur vampirisante mais pas seulement. Je suis la Reine Kleist des Amazones Penthésilée, Sa Majesté des Mouches mais pas seulement. Je suis un film de Robert Rodriguez avec Tarantino en guest parce que c'est son pote et que c'est fun mais pas seulement. Je suis le bélier Castellucci qui frappe Roméo jusqu'à ce que cèdent les gonds mais pas seulement. Je suis le son sans l'orchestre et la cantatrice qui s'effondre alors que la song n'est que playback mais pas seulement. Je suis The Thing Cerbère dobermankindifié je suis le molosse à ta poursuite Suspiria je suis Cronos dévorant ses enfants Médée les égorgeant Nola les couvant rageusement mais pas seulement. Je suis la fille du Docteur Oblivion, une install de Carsten Höller Miror Carousel 2005 réfractations kaléidoscopiques de toi+toi+toi+toi... mais pas seulement. Je suis une plante carnivore Venus flytrap anatomie du piège se nourrissant de ton sang Valek dégénéré intoxiqué mais pas seulement. Je suis une synthèse Word XENIX 1983 générée automatiquement permettant de relevr les mots clés sans solliciter aucune activité axono-synaptique mais pas seulement. Je suis ton générique fin de prescription. Je suis la seule qui pousse le bouchon assez loin pour interdire l'accès trachéotomie au tunnel du Mont Blanc. Je suis Malicia Wolverine Marvel Girl et tous les autres mais pas seulement. God loves, man kills et c'est parfait ainsi n'y changeons surtout rien. Installer. Descendre. Saupoudrer. Accepter. Interdire. MAIS. PAS. SEULEMENT.


Émilie Notéris - Cosmic Trip

17 avril 2009

Madame Bovary : les 4500




Il y a quelques temps de cela, j'avais à la fois salué le travail accompli par l'atelier Bovary tout en déplorant l'absence de fac simile. Depuis, le lien semble coupé (à moins que...)



Sauf que les Madame Bovary addict peuvent désormais se réjouir.Citons :







C’est un travail de fourmi énorme et unique qui a été réalisé par une centaine
de professeurs de lettres et des bénévoles du monde entier, qui auront mis plus
de six ans, pour mettre en ligne ce petit chef d’œuvre...
L’édition
intégrale de Madame Bovary, soit les 4.500 feuillets manuscrits du célèbre roman
de Flaubert sont en ligne depuis le 15 avril sur Internet, grâce à un minutieux
travail de transcription qui a mis à contribution quelque 130 personnes dans une
douzaine de pays.
Résultat de ce travail de fourmi : une édition électronique
(http://www.bovary.fr/) qui associe dans une même
interface les feuillets numérisés et leur transcription.
Certains passages
particulièrement difficiles à déchiffrer pourront faire l’objet d’une
actualisation en ligne au fil de recherches ultérieures.




Pour celles et ceux qui se demandent ce que cela peut bien donner, voici le folio 1 définitif et sa transcription, tels qu'ils apparaissent sur le site


(il est conseillé de cliquer sur l'image, hein, as usual)

Le reste, et bien plus encore, se trouve ici.

Enjoy !


La suite sous peu.

16 avril 2009

Fabrice Colin - La Saga Mendelson : trop bien pour les enfants


On a déjà eu l'occasion à maintes reprises, ici-là, d'évoquer Fabrice Colin.
Une fois n'est pas coutume, revenons-y.
Avec plaisir.
Le plaisir involué de lire après avoir relu - je me comprends.
Une précision avant tout : La Saga Mendelson, dont le premier tome, Les éxilés, sort aujourd'hui-même, fait partie de la littérature jeunesse.
Et raconte l'histoire à travers les âges d'une famille juive.

Ne faites pas la grimace quand on parle de littérature jeunesse.
Ici, point de mini clone édulcoré de Dan Brown, ni de "Henri Pottier et ses chamallows mortels "version frenchie, ou de "Un des Beatle me barbe", et encore moins de phrases simplettes pour enfants.
Ici, et c'est justement en cela que l'on apprécie Fabrice Colin, on parle aux jeunes comme à des adultes. En d'autres termes : on n'infantilise pas - la nuance est d'importance.
C'était déjà le cas avec La fin du monde, dont la dureté toute relative avait fait débat - pensez donc ! Des héros qui meurent ? Dans un roman jeunesse ? Ça. Ne. Se. Fait. Pas.
Eh bien si.
Non seulement Fabrice Colin remet le couvert mais va plus loin.
Une oeuvre ambitieuse, dont il sufira de lire les papiers déjà parus chez Clarabel, Cuneipage, In Cold Blog (avec une interview, siouplè !) -- il n'y a guère que Lily pour être en retard : on lui pardonne volontiers, elle découvre Claro -- pour se faire une idée et foncer chez le premier libraire à portée de main (sic).
Parce que, voyez-vous, même les adultes ne pourront lever le nez de cette Saga Mendelson, justement parce que Fabrice Colin explose la frontière jeunesse/âge adulte.
Une preuve ? C'est la quatrième fois ( Le livre des monstres inclus) que les mini g@rp veulent me piquer mes Fabrice Colin.
Après moi s'il en reste ! (ce qui donne, traduit en langage paternel : "Je le lis d'abord, pour voir si c'est de votre âge" - excuse à deux balles ; même pas honte)
Bref.
La Saga Mendelson, vous en avez un extrait ici.
Le tome 2 est en préparation.
C'est tout sauf rasoir, ce que l'on aurait pu craindre d'un tel projet, tant le mélange est vivant : interviews, extraits de lettres, etc, etc.
Qui plus est, les ados (et/ou les adultes peu intéressés par l'histoire) retiendront davantage de choses qu'avec les cours d'histoire qui sont/ont été, il faut bien l'admettre, parfois un peu trop...abstraits. Et ça, à mon sens, c'est un des points forts de La Saga Mendelson. Outre une histoire, c'est l'Histoire que Fabrice Colin nous raconte.
Et on ne boude pas notre plaisir de lire...et de retenir.


La suite sous peu...en novembre (ou avant, si on remet ça), pour le tome 2.
On y sera.

12 avril 2009

De circonstance

http://www.deezer.com/track/1043213

Et pour le plaisir :

http://www.deezer.com/track/1043208

Sans oublier la séquence souvenir du groupe dans lequel, il y a quelques années...

http://www.deezer.com/track/1043207

Hein ? Oui, bon, allez, un classique, pour faire couler :

http://www.deezer.com/track/1043203

Frissons, non ?


La suite sous peu.

9 avril 2009

8 avril 2009

Trancher la langue au Katana

Une pause entre deux périodes de L'Odyssée barbare.
Une pause de 100 pages, menées tambour battant.
Une pause qui fait un bien fou !
Allez, on va voir si vous trouvez de quoi il s'agit.
Charade.
En images.

mon premier :
mon second :


mon troisième :

mon quatrième :

Et mon tout est... est... est.
Démoniaque et à lire séance tenante.
Pourquoi ?
En schématisant: c'est mortecouille et samouraï et pistolets et Morning Star.
Le mélange est proprement réjouissant.
Et sacrément documenté, quand même.
A ne pas manquer !

La suite sous peu.

4 avril 2009

Daniel Sada - L'Odyssée barbare : note de lecture#5

Rappel : [pourquoi/comment et note#1] [note#2] [note#3] [note#4]

...maintenant !



*Première période
--chapitres douze à dix-huit.

On entre de plein pied dans ces chapitres conduisant à la fin de la première période, de plein pied mais par une porte dérobée, entraperçue au chapitre un : une histoire qui n’avait alors « pas d’importance ».
« l’un d’entre vous, camarades, connait-il le nom et l’origine du chauffeur de la camionnette qui a amené les cadavres ? » (p.60)

Le mensonge, les histoires, étant, on l’a vu, un des éléments de la trame de cette première période, arrive ce qui devait arriver : un bonimenteur patenté s’approche alors sous les regards méfiants des villageois venus écouter le discours mégaphoné d’un certain Néstor Bores. Méfiants, les regards, car :
« On en devine la raison : tous s’attendaient à des distorsions, des inventions, des extravagances » (p.60)

[Les habitants de Remadrin ne sont pas les seuls : le lecteur est dans le même cas, il est désormais entrainé, il a appris à se méfier, lui aussi. ]

S’en suit alors une cacophonie de papotages alambiqués, de précipitation, comme si chacun oubliait aussitôt sa méfiance pour céder à un penchant naturel pour…les histoires ; si possibles embrouillées en vibration de sens entremêlés (souvenez vous…) – pour preuve, on passe de la question initiale de Néstor Bores (le nom et l’origine du chauffeur) à la recherche du nom du propriétaire de la camionnette, pour finir par estimer le maire coupable de la tuerie.

Au cœur de ce ramdam, Cécilia espère des nouvelles de son mari, de ses fils, cherche à se faire une idée par elle-même.

Contraste : Bores affirme que l’ordre de tuer venait de plus haut ? Nouvelles tentatives bruyantes, « fadaises, chichis, rodomontades, galéjades faciles, ou faux-fuyants geignards ».
Jusqu’à un moment, ou plutôt une phrase décisive.
Lancée à grand renfort de mégaphone par Bores.
Et écrite en majuscules :
« LE MAIRE N’EST PAS COUPABLE. LE COUPABLE, C’EST LE SYSTÈME ET LUI N’EST QU’UN PETIT ROUAGE À L’INTÉRIEUR DE LA GRANDE MACHINE ! » (p.66)

Cette exclamation, outre qu’elle constitue une dénonciation, proférée à voix plus que haute, réveille le lecteur. On ne peut alors s’empêcher de se remémorer le passage auquel on avait trouvé des accents flaubertiens, au chapitre 6 :
« Ceux qui étaient assis se levèrent »

À la même page, d’ailleurs, une autre phrase fait mouche – peut-être bien un écho déformé de la phrase majuscule, en moins tonitruant :
« le mauvais côté de la raison, c’est qu’elle se manifeste toujours trop tard… » (p.66)

Quoi qu’il en soit, la discussion durera six heures…

On en revient ensuite aux noces d’argent de Cécilia et Trinidad, dont on a déjà parlé (cf. ici et ici) avec son inévitable photo souvenir, figée sur ce présent que l’on
« regardera plus tard, bien plus tard (…) à la dérobée » (p.71)

Pendant ce temps plus tard, les cris et algarades se poursuivent jusqu’à ce qu’un homme, Conrado Lua, assis sur un banc, un homme en marge de l’agitation ambiante, se révèle être le seul à détenir l’information, les informations que tout le monde cherchait.
Parce qu’il était à l’écart du bruit, des rumeurs, en marge de « l’attroupement des idiots » ?
En marge dans ce temps-ci, mais au cœur des distorsions, inventions, etc. dans la période suivante, on le verra.

Lorsque Cécilia rentre enfin chez elle, se produit ce qu’il est possible de qualifier de « jonction des récits » : l’espace d’un instant, le temps se croise : Conrado repart pendant que Trinidad rentre. Ce « presque miracle » est décrit de la façon suivante :
« les deux hommes se croisèrent face à face (…) On aurait dit la rencontre de deux fantômes ? Fugacité sans surprise : Conrado partait, Trinidad rentrait. »

Fantômes, revenants, spectres (cf. chapitre 7)

Conrado partait : sauf qu’il va précisément entrer dans la deuxième période.

Trinidad rentrait : sauf qu’il va rester – pour un temps ? – dans cette première période.

À la fin de celle-ci, une scène semble également révélatrice de tout ce que l’on vient d’apprendre quant à la façon d’aborder le(s) récit(s) de L’Odyssée Barbare : Cécilia range des photos, tente de les remettre en ordre.
Fragments toujours.
De même, le chapitre dix-huit semble opérer une fusion des fragments de temps, être le point de convergence des 80 et quelques premières pages.
À ce stade, et vu ce qui s’y produit, ou va s’y produire entre les deux époux enfin réunis, on ne peut que s’éclipser sur la pointe des pieds.
Retrouvera-t-on Cécilia et Trinidad dans une prochaine période, ou ne sont-ils qu’une photo que l’on regardera « plus tard, bien plus tard (…) à la dérobée » ?

Curieuse impression, au terme de cette première période, que d’avoir appris à lire dans les reflets d’un miroir brisé.
Chaos étoilé, disait Bartleby

La suite sous peu.

3 avril 2009

.I-T


J'adore recevoir les mails d'amis qui me veulent du bien.
Vous savez, ces fameux messages dans lesquels on vous dénigre et qui se terminent par "ce n'est pas moi qui le dit"[sic].
Ben voyons.
Et la marmotte...
Donc, on va clarifier la chose, une fois encore.
Ici même.
Non, parce que, voyez-vous, il faudrait peut-être que ces...amis apprennent un tantinet à lire avant de se casser un ongle à taper sur un clavier.
Il semblerait que mes critiques littéraires dégoutent du livre avant même de l'avoir lu [sic].
Et que mes dernières nouvelles soient soporifiques.
Alors je vais répéter pour ceux du fond qui manifestement n'ont rien, mais alors rien suivi.
  1. Je ne suis pas critique littéraire : je m'amuse (c'est mal ?)
  2. Je ne fais que lire (certes, et j'en suis désolé, pas ceux dont les mots sont nunuches au possible - j'ai les noms) : et j'aime ça (c'est mal ?)
  3. Les papiers postés ici sont des notes de lecture. Rien. D'autre. (Je l'ai assez répété, il suffit de savoir lire)
  4. Plutôt que de jouer au délateur par mail (spécialité pas si française que l'on croit), les commentaires existent (encore faut-il avoir les...coquilles de venir s'y exprimer, et avec des arguments valables)
  5. Je ne suis pas écrivain : je m'amuse (c'est mal ?)
  6. Vous me croyez assez con pour mettre en ligne les nouvelles qui me semblent les plus prometteuses ? (à titre d'info, ça m'a passé depuis juillet 2008)
  7. Si mes nouvelles vous endorment, tant mieux, on dépensera moins en somnifères.
  8. Tant qu'à faire, ça peut servir, ne pas hésiter à venir les commenter (encore faut-il, là aussi, avoir les coquilles de)
  9. Si c'est de la dernière qu'il s'agit : elle date de 2005 (eh oui, c'est pourtant signalé - besoin de lunettes ?)
  10. Si les blogs offrent la possibilité d'ouvrir les commentaires, c'est justement pour éviter la délation mailesque (truffée de fautes, au demeurant)
  11. Venez dire aussi quand vous n'aimez pas, que ça serve aux autres, m'enfin.
  12. Ou alors répondez à mes bêtises par d'autres bêtises, sur votre propre blog (même un demeuré arrive à en ouvrir un en deux minutes chrono).
Autant prévenir tout de suite, ce n'est pas pour autant que je m'arrêterai non seulement de lire, mais aussi d'écrire.
Et de le dire.

(et Stalker a raison, lorsqu'il répond à Gropize, ici)

Vive le printemps et ses hormones qui bourgeonnent !

La suite sous peu.

2 avril 2009

Avez-vous l'œil ?


On va bien voir s'il y en a qui suivent...

Sous peu.

1 avril 2009

jean-noël sciarini : Nous étions des passe-muraille

Prenez de quoi noter.
Ça sort bientôt, et c'est à ne pas manquer.



La suite sous peu.