[ Rec ]
Il y a de l’antonio werli dans cet armendo lip.
On ne me l’ôtera pas de l’idée.
Pourquoi ?
Parce que :
1/ça fait bien quinze fois au moins que je recommence ce papier
2/autant de relectures de « mort et vie d’armendo lip » (sans majuscules)
3/autant de (re)découvertes
4/c’est inscrit sur la couverture (évident ? que ceux qui y avaient pensé avant ce 4/ hissent le doigt)
Bien.
Avant toutes choses, pour qui ne connaîtrait pas antonio werli, libraire & éditeur & lecteur & dessinateur & ami (ce qui explique le 1/) & & & & &… je vais faire plus bruyantissime que Lazare, qui m’a coiffé au poteau sur ce coup-là.
Vlan !
Le voici :
Donc.
Maintenant que je viens de signer mon arrêt de mort, reprenons.
Il y a de l’armendo lip dans cet antonio werli.
Et du darbraleph.org, du Cortazar, du Borges, des codes, des clins d’œil.
Sous forme de traces. Qu’elles soient magnétiques, caoutchouteuses, voire organiques.
Le cube. Les cellules. L’évasion/fuite/disparition (mort ?) d’armendo lip, poète révolutionnaire dont la fin est le début de ce court roman.
Armendo lip est l’empreinte d’abord sonore d’un puzzle dont les pièces n’apparaissent que disséminées ça et là, dissimulées ça et là : au lecteur d’en reconstituer le…portrait – la couverture de ce nouvel opuscule miniature de l’association minuscule n’est d’ailleurs pas un pochoir par hasard – d’en suivre la piste. Magnétique, elle aussi.
Il est question de prison, de « sentence » – terme on ne peut plus approprié – d’Attentat (tiens ? une majuscule ?), de drap élevé en étendard, de compadres dont on ne révèlera pas les noms ici, tant ils sont pertinents, d’une place que l’on imagine en Amérique du sud mais qui, finalement…
Le temps est également de la partie, une bribe de la première phrase donne le La tout autant que le ton :
Les derniers instants d’Armendo Lip se sont déroulés ainsi : le fil du temps naissant au creux de ses lèvres […]
Le temps, sans omettre les mots : ingrédients savamment dosés d’un cocktail on ne peut plus molotov.
[Stop]
Pas question d’en dévoiler davantage.
Pas question de trahir antonio werli, dont les premiers pas d’auteur sont époustouflants de maîtrise (ce qui explique le 2/ et le 3/).
Cette « mort et vie d’armendo lip » n’a pas à rougir face aux trois précédentes parutions de la collection « miniatures ».
Envers de la médaille, qu’on hissera bien haut : on attend la suite.
Sous peu.
mort et vie d’armendo lip – antonio werli – miniatures – octobre 2007 – 3 € Éd : association minuscule