Depuis l'annonce officielle de la sortie en août 2009 de Inherent Vice, de Thomas Pynchon, et la publication dans le catalogue Penguin de quelques lignes du texte, deux Chums, aussi fondus des neurones l'un que l'autre, se livrent à un combat de traduction totally nuts.
D'un côté : JDM (travailleur de la nuit)
De l'autre : g@rp (ravagé du ciboulot)
Voici l'extrait à l'origine de ce titanesque duel.
D'un côté : JDM (travailleur de la nuit)
De l'autre : g@rp (ravagé du ciboulot)
Voici l'extrait à l'origine de ce titanesque duel.
Beau joueur, on n'omettra pas de signaler l'existence d'une transcription réalisée par notre éminent adversaire & ami JDM ici-même.
[premier round]
JDM ouvre d'un uppercut.
Claro que si !
[deuxième round]
g@rp réplique d'une prise pas très fair-play puisque prenant appui sur JDM, il lui place dans la foulée une bave d'esc@rgot consistant en une banale transformation de la Claro que si, que voilà :
[premier round]
JDM ouvre d'un uppercut.
Claro que si !
[deuxième round]
g@rp réplique d'une prise pas très fair-play puisque prenant appui sur JDM, il lui place dans la foulée une bave d'esc@rgot consistant en une banale transformation de la Claro que si, que voilà :
Elle emprunta l’allée et les marches de derrière fidèle à son habitude. Doc ne l’avait pas vue depuis plus d’un an. Comme tout le monde. Ça remontait au temps des sempiternelles sandales, bas de bikini à fleurs, t-shirt fané Country Joe and the Fish. Ce soir elle était passe-partout, cheveux bien plus courts qu’il ne s’en souvenait, ressemblant exactement à ce à quoi elle avait juré ne jamais ressembler un jour.
«C’toi, Shasta ? L’emballage m’a foutu dedans pendant une minute.»
«Besoin de ton aide, Doc.»
Ils se tinrent dans la lumière de la rue qui filtrait au travers de la fenêtre de la cuisine à laquelle il n’avait jamais été vraiment vital d’accrocher des rideaux et écoutèrent le fracas du ressac remonter la colline. Certaines nuits, sous le vent, on pouvait l’entendre débouler dans toute la ville.
Pas très causants, ni l’un ni l’autre. C’était quoi le truc ? «Bref ! Tu sais que j’ai un bureau maintenant ? Une sorte de vrai travail et tout et tout ?»
«J’ai regardé dans l’annuaire, j’ai failli y aller. Et puis je me suis dit, vaudrait mieux pour tout le monde que ça ait l’air d’un rendez-vous secret.»
OK, pas de romantisme ce soir. La corvée. Mais ça pourrait être un job qui rapporte. «Quelqu’un t’a à l’œil ?»
«Viens de passer une heure sur les boulevards pour donner le change.»
«Qu’est-ce que tu dirais d’une bière ?» Il alla au frigo, tira deux cannettes d’une caisse qu’il gardait au frais, en tendit une à Shasta.
«Il y a ce type», elle avait dit.
Il y en aurait d’autres. Pas la peine de s’émouvoir. Et si on lui avait filé cinq cents à chaque fois qu’il avait entendu un client commencer comme ça, il serait à Hawaï à l’heure qu’il est, chargé jour et nuit, à creuser la vague à Waimea, ou mieux que ça, à embaucher quelqu’un pour le faire à sa place…
«Un bourge persuasif», rayonna-t-il. [Je sens une allusion à quelque chose : chanson, bouquin, mais n’ai rien trouvé. Et ce « bourge persuasif » ne me plait pas du tout]
«Dac, Doc. Il est marié.»
«Une… histoire de fric.»
Elle balança en arrière une mèche qui n’était pas là et leva les sourcils genre et alors.
Groovy avec Doc. «Et sa femme – elle est au courant pour toi ?»
Shasta acquiesça. «Mais elle voit quelqu’un aussi. Seulement, c’est pas juste le truc habituel – ces deux là mijotent une affreuse petite combine.»
«Pour se carapater avec l’argent du jules, ouais, il me semble avoir déjà entendu dire qu’un truc de c’genre s’était passé une fois ou deux du côté de L.A. Et… tu veux que je fasse quoi exactement ?» Il trouva le sac en papier dans lequel il avait ramené son dîner et s’attacha à faire semblant d’y griffonner des notes, parce que l’uniforme de la fille bien sous tout rapport, le maquillage censé ne pas faire maquillé ou Dieu sait quoi, faisait rappliquer cette fameuse vieille érection pour laquelle Shasta finissait toujours tôt ou tard par être partante. Ça ne s’arrêtera jamais, se demanda-t-il. Bien sûr que si. Ça l’a fait.
L'arbitre a dû mettre fin à ce duel gargouilleux tant les deux arsouilles n'arrêtaient pas de discuter de "money situation". De plus, le fourbe esc@rgot aurait été jusqu'à utiliser deux produits dopants :
Argot 60’s: www.cougartown.com/slang.html
Argot surfeur 60’s : www.cougartown.com/surf-slang.html
Du grand n'importe quoi. D'autant plus que les deux énergumènes ont fini par tomber d'accord sur un point :
1/ la traduction, c'est un boulot en soi
2/ nul ne peut s'improviser traducteur
(M... ! ça en fait deux !)
Mais pour le fun, que ne serait-on prêt à faire...
La suite sous peu.
Ah ah ah... la bave de l'escargot n'atteind pas le Cum of Chance en ballon... ;-)))
RépondreSupprimerOn s'amuse comme on peut.
Et le plus marrant. Ca sera de voir ce que Claro en fera lorsque la traduction finira par paraître.
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