Montpezat sur verdon, le 28 08 08
Après avoir terminé aujourd'hui même Les détectives sauvages de Bolano et avant de peut-être pondre un papier, retour sur 2666 et une coïncidence dont j'avais pris note entre deux Apremont (cf Cartes postales précédentes ici-même).
2666, la partie d'Amalfitano, page 218, à propos du Testament géométrique de Rafael Dieste, publié en 1975 :
''et la troisième partie intitulée ''Trois démonstrations du V postulat'', sans doute la partie la plus énigmatique puisque Amalfitano n'avait pas la moindre idée de ce qu'était le V postulat ni en quoi il consistait, et de plus n'en avait rien à faire, même si ce dernier point n'était peut-être pas imputable à son manque de curiosité, car de la curiosité il en avait en grande quantité, mais à la chaleur sèche et poussiéreuse, de soleil acide, à laquelle il lui était impossible de se soustraire à moins de vivre dans un apartemebt neuf avec climatisation, ce qui n'était pas son cas.''
Puis, dans La partie de Fate, page 301 :
'' Celui-là, c'est moi, dit Antonio Jones à Fate la première fois qu'il alla chez lui, et le type énorme est Robert Martillo Smith, un ouvrier de l'entretien de la municipalité de Brooklin, sa spécialité était d'aller dans les égouts et de se battre contre des crocodiles de dix mètres.''
Bolano clin d'oeillerait-il du côté de Pynchon ?
Allez savoir !
D'autant plus qu'on pourra facilement opposer que tout ce qui contient V et crocodiles dans les égouts ne fait pas forcément Pynchon.
Et pourtant, on se réjouit d'y croire.
La suite sous peu.
ça laisse rêveur... Bon il va falloir que je me procure les détectives sauvages, apparemment ;-)
RépondreSupprimerCette page 218 est passionnante à lire si on a aussi lu -Contre-jour- de Pynchon. Si Bolaño n’a pas lu cet auteur alors peut-être que des éléments sont passés à travers les idées de Harold Bloom (schéma p228) ou autres, comme toi j’y ai pensé à Pynchon en lisant la page 218 et 285 (égouts de Chicago). Le V postulat a fait débat en son temps et ce que je retiens c’est la géométrie non euclidienne qui s’éloigne de l’isométrie : Riemann et la géométrie hyperbolique de Lobatchevski, les droites parallèles, les courbes, les espaces multipliés. Ce qui m’attire c’est un peu comme la Maison de Danielewski plus grande à l’intérieur qu’à l’extérieur. Je ne sais pas expliquer correctement ces espaces, mais je les imagine très bien et l’essentiel c’est que je vois où l’auteur veut en venir, ouvrir les possibilités. V comme Variétés : la littérature de cordel, feuillet écrit par qui veut et placé ensuite sur une corde avec des pinces, chacun a droit de s’exprimer et être lu grâce à une corde qui fait lien. V vient après IV.
RépondreSupprimerMerci pour ce commentaire, temporel. Je constate avec plaisir que je suis loin d'être le seul coïncidentologue à arpenter les bouquins et la toile.
RépondreSupprimerQuant au fait que V vienne après IV, nous le saurons (peut-être...ou pas) en aout 200...IX (V+IV)
Mais : à quand la VF de IV ?