6 août 2009

En(dé)chainements de coïncidences#2

Entre deux groovy et autres surfeurs inherentvicés, un rapide petit mot au sujet de la maladie chronique dont je souffre depuis maintenant plus de sept ans.
Certains en ont fait des gorges chaudes (j'ai les noms).
Je passe par des périodes de rémission, pour mieux rechuter ensuite.
Depuis peu (très peu), en réalité, je me croyais enfin guéri.
En effet, la dernière attaque de ce virus viral virulent datant du printemps, du




21 juin, pour être précis, je me croyais à l'abri.
Jusqu'à ce que je lise Recels, de Alain-Paul Mallard, puis Et que morts s'ensuivent, de Marc Villemain. (D'ailleurs, comme le laisse clairement -- sic -- comprendre la phrase précédente, j'ai commencé par le second ; c'est logique...)

(merci à Bartleby pour les conseils de lecture, ceci dit en passant)
Parce qu'après ce qui m'avait frappé en juin :
Golden Gate : roman en vers : poésie : sonnets
L'Ombre en fuite : le personnage qui contacte l'artiste pour venir aider les programmeurs à dessiner est un ancien...poète. Qui rédigeait des sonnets. L'équipe qui travaille dans la Caverne bosse sur le virtuel cherchant à reproduire le réel.
Les Falsificateurs : falsifient le réel, on l'a déjà dit.
La proie des âmes : le(s) personnage(s) principal(aux) souffre de troubles de la personnalité. Sa tête (qu'il appelle... la maison - tiens donc... Titre original : Set this House in Order) abrite plusieurs âmes : il est recruté par une jeune femme créant une entreprise...de réalité virtuelle. Dans un entrepôt que son équipe appelle... L'Usine, ils élaborent un système de réalité virtuelle dont... le graphisme a besoin d'être amélioré.
Je vous laisse imaginer ma tête.
Je sais, ça ne s'arrange pas. Set my house in order !
Voici ce que je trouve dans Et que morts s'ensuivent :
Elle le sait, désormais : un otage, ça ne pense pas, ça fait le décompte. Le décompte des jours passés d'abord, parce que nous sommes ainsi faits, parce que même jetés là, sur le lino sale et paysan d'un meublé du bout du monde, nous ne pouvons nous empêcher de penser que s'il y a un tunnel, alors il y a une sortie, un horizon, une rédemption ; au début on fait le plein de lumière et de souvenirs heureux : images instinctives, comme remontées aux abords d'une surface que l'on croyait pure (...) Puis, plus tard, peu à peu, par un étrange renversement des règles élémentaires de la physique de l'espace et du temps, et alors même que nous n'avons pas bougé d'un iota, que nous sommes toujours celés là, inatteignables, inaudibles, invisibles, seuls, alors même que le ciel continuer de se jouer des feuillages et des ombres, qu'il se fait plus massif et plus impérial, et plus inébranlable, d'un coup la lumière ne semble plus pouvoir nous atteindre, comme si quelqu'un avait posé un calque noir sur une ampoule incandescente - comme une grâce qui se refuse. Et vient le décompte des autres jours, ceux qui restent et ceux qui fuient, et ce décompte-là se nourrit à une source dont notre chair panique [...]


Comment, mais comment ne pas penser à L'Ombre en fuite, de Richard Powers ? Bondedla ! Une coïncidence ! Une de plus, je ne suis donc pas guéri...
Qu'à cela ne tienne, je suis ensuite passé à Recels.
Me disant : ce n'est rien, ça va passer, c'est en train de te passer, ça passe, c'est passé.
Croyez-le, tiens !
Voici sur quoi je suis tombé (ou plutôt ce qui m'est tombé sur le coin de la coquille), page 118 :

DANS UN PAYS EN FLAMMES
Des inconnus frappent à leur porte et cherchent à leur vendre les cadavres de leurs parents. Ils ne demandent pas beaucoup, mais il faut se décider vite... (Ils sont enveloppés dans une bâche, dans la partie arrière de la camionnette, qui est garée à deux rues de là.)


Je ne sais pas vous, mais en ce qui me concerne : bonjour le remords, le retour vers Daniel Sada, dont je n'ai toujours pas terminé la lecture.
Coïncidence again ou rappel à l'ordre ?
La suite (sous peu) le dira.
Mais après Inherent Vice de Thomas Pynchon.



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